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 Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward

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Sybil Robinson
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Sybil Robinson
MessageSujet: Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward   Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward EmptyMer 23 Mar - 14:55


Wildest Dreams
Sybil & Edward

Les yeux fermés, je me tiens devant le petit lavabo de ma chambre de bonne. Je cherche à m’ancrer pour ne pas sombrer. Stabiliser ma respiration, calmer mon rythme cardiaque, ralentir les mouvements frénétiques de ma poitrine.
Je n’ai pas chanté depuis bientôt 8 ans en public. L’angoisse de faire des fausses notes ou de perdre le rythme me saisissait depuis hier soir, jour où j’ai décidé de participer à cette audition. Où est donc passer ma confiance ? Cette hargne de conquérir, de réussir tout ce que j’entreprends ? Je dois la retrouver avant de me mettre en marche.
1, 2, 3, 4 inspire, 1,2,3,4 bloque, 1,2,3,4 expire, 1,2,3,4 bloque… Et ce, pendant cinq minutes. C’est mon rituel depuis que j’ai commencé à me produire. Me retrouver, pour ne pas me perdre en pleine représentation.

Lentement, je rouvre mes paupières et je me fais face. Je suis jolie. Maquillée mais pas trop. Mes cheveux attachés dans un chignon, non strict, laissant quelques mèches encadrés mon visage. Je ne suis plus noble, je ne suis plus une femme mariée. Non, ici, je suis libre. Libre de mes choix, libre de travailler et surtout, libre de chanter. Je passe mes doigts fins sur le tissu de ma robe rouge. Elle n’est pas discrète, mais elle n’est pas pour autant vulgaire. Tant mieux, ce serait bête que mon futur patron me prenne pour une pute. Quoiqu’étant un métier comme un autre, je ne me verrai pas me rabaisser à cela.

- You got this Sybil…

Je soupire, et me souris. Ce qui allait se passer, à 18h, était le début d’une vie bien meilleure. Je pourrai peut-être enfin partir de cette chambre et me trouver un appartement digne de ce nom. Je pourrai enfin m’offrir des parures à la hauteur de la femme que je suis. Je pourrai enfin montrer au monde qui est Sybil Robinson. Et bientôt, tous les clubs s’arracheront mon nom.

Mes talons claquent sur les pavés alors que je cherche la rue indiqué sur le dépliant. Plus je m’enfonce dans les rues de Londres, plus je découvre un quartier vivant, effervessant. Et lorsque je bifurque dans la ruelle, je me retrouve devant une façade des plus somptueuse. Enfin somptueuse, disons voyante. Le style art-déco laisse deviner que le club n’est pas miteux comme je m’y étais préparée. Je m’avance vers l’entrée, m’apprêtant à ouvrir la porte de moi-même mais un homme d’une quarantaine d’année m’ouvre, me faisant échapper un petit sourire. Il est poli, normal pour un Anglais.

- Bonjour. Je viens pour l’audition.

Je ne gaspille pas plus ma salive, préférant rester concise et préserver ma voix. L’homme me regarde un court instant. Son regard est la limite du jugement. Oui, j’ai un accent. Oui, je ne suis pas Anglaise et alors ? Il finit par me demander de le suivre. Plus nous marchons, plus j’observe les lieux de mon futur emploi. Tout est fait pour attirer l’œil. Les murs aux couleurs dorés, les banquettes duveteuses, le bar aux mille et une bouteille, les verres aux formes élégantes, les uniformes des serveurs et serveuses. Rien n’est laissé au hasard.
Finalement, j’allais peut-être finir par me faire connaître plus rapidement que je le pensais.

- Par ici.

Je m’avance jusqu’à une scène, où un jeune homme m’attend, assit en face d’un piano à queue. Le valet, si tant est qu’il en soit un, nous laisse, et nous nous retrouvons seuls. Le silence se fait pesant, et je décide de m’avancer vers le supposé musicien pour me présenter.

- Sybil Robinson. Je suis là pour l’audition.

Et pour rester.  
KoalaVolant
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Edward A. Hollom
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Edward A. Hollom
MessageSujet: Re: Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward   Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward EmptyMer 23 Mar - 18:05


Wildest Dreams
Sybil & Edward

Timothy détestait les jeudi après-midi. Le Mister Sandman était toujours désert à l’exception de quelques piliers de comptoir. Les seuls véritables clients qui passaient la porte venaient en réalité pour le sous-sol. Et bien souvent, il ne prenait même pas la peine de jouer du piano, sachant pertinemment que personne ne l’écouterait. Alors il s’occupait en nettoyant le bar et en vérifiant que tout était prêt pour le soir. Et quand il n’avait vraiment plus rien à faire, il lui arrivait de s’installer sur une banquette et de lire en attendant le retour de Bonnie. Sauf que cette fois-là, Bonnie était absente et le Marchand de Sable en personne avait fait le déplacement jusqu’à Londres... Timothy se sentait toujours nerveux lorsqu’Edward était dans les parages… Il ne parvenait jamais à décrypter ses émotions et il partait donc du principe qu’il valait mieux ne pas prendre le risque de le voir les montrer ! Il essayait donc que tout soit à sa place et que le propriétaire des lieux ne puisse rien lui reprocher. Mais heureusement pour lui, la veille avait été calme et il n’y avait donc pas grand-chose à ranger. Il avait tout de même vérifié le bar au cas où Edward se décidait à quitter le sous-sol. Mais il n’y avait pas l’ombre d’un Hollom dans les parages. « John, tu penseras à vérifier les réserves de gin ? Tu sais que les serveurs ne doivent pas avoir à descendre… » Surtout maintenant que deux nouveaux serveurs avaient rejoint l’équipe. L’accès au sous-sol leur était interdit mais il n’était pas nécessaire de les tenter de s’y rendre ! John opina du chef et revint avec deux bouteilles. « Autre chose ? » marmonna-t-il de son accent cockney. « Ca ira, John. Tu peux rentrer chez toi, merci. »

Timothy suivit un moment l’homme des yeux avant de se concentrer à nouveau sur son clavier. Il n’eut cependant pas le temps de commencer à jouer que John revenait à la charge. Légèrement agacé, il ravala bien vite sa salive en découvrant la jeune femme qui l’accompagnait. D’un mouvement poli, il inclina la tête pour la saluer et fit signe à John qu’il pouvait s’en aller. « Très bien… Vous avez amené une partition ? » demanda-t-il avant de se saisir du papier qu’elle lui tendit. Le jeune Blackwood parcourut rapidement les notes, jouant silencieusement la mélodie dans sa tête avant de poser le document sur le pupitre. « Il est déjà tard, les premiers clients ne vont pas tarder à arriver et je préfère qu’ils n’assistent pas aux auditions. Alors si cela ne vous dérange pas, j’aimerais que nous commencions immédiatement. » Il la regarda se débarrasser de son écharpe et n’attendit pas son approbation pour se mettre à jouer les premiers accords. « Quand vous voulez » l’encouragea-t-il alors. Lorsqu’elle se mit à chanter, il se détendit instantanément. Sa voix était posée, ses notes justes. Ce ne serait donc pas la catastrophe si de nouveaux arrivants passaient la porte à ce moment-là. Et s’il n’y eut aucun client à l’horizon, Edward choisit néanmoins cet instant pour remonter au rez-de-chaussée. Il balaya la salle du regard et s’attarda sur les musiciens. Il attendit poliment que le morceau se termine avant de les rejoindre sur la scène. « Merci, Tim. »

Cette simple phrase voulait dire bien plus que sa signification de base. Ce « merci, Tim » ne se résumait pas à un merci. Ce « merci, Tim » voulait en réalité dire que le pianiste pouvait disposer. Ce dernier le comprit d’ailleurs immédiatement et n’insista pas. Edward le regarda se lever précipitamment et saluer la jeune femme avant de disparaître à l’étage. « Je vous offre un verre ? » demanda alors le propriétaire des lieux qui désigna par la même occasion une table proche de la scène. Il claqua habilement des doigts pour interpeler une serveuse qui accourut aussitôt. « Deux gin et de l’eau pour la vingt-quatre. » La serveuse hocha la tête et fila vers le bar alors qu’Edward invitait la chanteuse à prendre place face à lui. « Si vous voulez travailler ici, il vous faudra goûter le gin. » Son air sérieux fut cependant rapidement éclaboussé par un sourire amusé. « Je plaisante évidemment. Mais je serais heureux que vous le goutiez quand même.  » Il attendit qu’on leur apporte leurs verres avant de poursuivre. « Vous avez de l’expérience ? Il y a des représentations tous les soirs, il faut y être préparé. Oh et… jolie voix. » Jolie tout court même.

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Sybil Robinson
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Sybil Robinson
MessageSujet: Re: Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward   Wildest Dreams - 04/01/1920 - Syward EmptyMar 29 Mar - 10:25


Wildest Dreams
Sybil & Edward

Je note sans difficulté les épaules du pianiste d’abaisser et sa respiration se caller au rythme des notes au fur et à mesure que ma voix résonne dans la pièce. Mes lèvres s’étirent pour former un doux sourire. Je ne faute pas. Je suis maîtresse de la situation. Je suis en parfait harmonie avec le musicien – doué par ailleurs – qui m’accompagne. Pendant toute la durée de ma chanson, nous nous regardons. Nous nous créons cette bulle que personne ne peut percer, que personne ne peut connaître à moins de faire partie du corps restreint des artistes. Et à la seconde où je pose ma dernière note et où le jeune homme écarte ses doigts de son instrument, la fine pellicule de notre monde éclate, nous ramenant tous deux à la réalité.
Une réalité qui prend forme par une interruption. Je me retourne pour voir devant moi un homme. Il dégage une certaine puissance. Cet homme représente le pouvoir, l’argent, mais également l’interdit. Plus je l’observe, plus je comprends qu’ici, il a de l’influence alors qu’il remercie ce que je devine être son employé. Loin d’être décontenancé, je prends le temps de sourire au musicien :
- Merci pour ce moment qui s’apparentait plus à une parenthèse qu’à une audition. J’espère que nous aurons le loisir de jouer et chanter à nouveau ensemble.
Ce n’est seulement quand mon partenaire de scène disparu que j’accorde enfin de l’intention à mon interlocuteur.
- J’imagine que votre question était rhétorique.
Pas un sourire pour lui, mais plutôt une certaine retenu. Je veux me faire une idée plus précise de celui que j’ai devant moi. Il avait cet air légèrement supérieur qui me rappelait vaguement mon mari. Et puis, je préfère être prudente plutôt que de me laisser avoir par le charisme évident cet homme.
- Mais j’accepte. Après tout, j’imagine qu’une embauche se fête comme il se doit, un gin c’est très bien.
Je lui offre un sourire provocateur. Évidemment, je joue avec le feu. J’ai très bien compris qu’en face de moi se trouve mon futur patron et avec mon attitude… « ça passe ou ça casse » comme on dit.
- De l’expérience oui, j’en ai. Et je suis flattée que ma voix vous plaise. Cela fait longtemps cependant que je ne me suis pas produise pour être totalement honnête. Vous étiez mon premier public depuis quelques années.
Lorsque nos verres arrivent sur la table, je prends le mien délicatement entre mes doigts, faisant tourner le liquide pour en apprécier la couleur. Cela fait également une éternité que je n’ai pas bu de l’alcool de qualité. En même temps, avec mon salaire minable, je ne risquais pas d’aller très loin. Et malheureusement pour moi, mes années de « richesse » m’ont habitué à la qualité. Je lève mon verre en sa direction et l’apporte à mes lèvres sans quitter des yeux mon interlocuteur. Je ne connais d’ailleurs toujours pas son nom.
- Je n’ai pas peur de me produire régulièrement, j’ai quitté mon emploi hier. Vous ne regretterez nullement de m’employer. Si vous avez aimé ce que vous venez d’entendre… croyez-moi que vous apprécierai d’autant plus la suite.
Ma voix est légèrement suave. Je repose mon verre, des traces de rouge à lèvre décorant le pourtour.
- Mais j’en oublie mes manières. Je m’appelle Sybil Robinson. Et j’imagine que vous avez pu constater par mon manquement à l’étiquette que je ne suis pas anglaise. Ou alors est-ce mon accent qui m’a trahi ?
Je souris à nouveau, incroyablement à l’aise. Finalement, cet homme est comme moi. À la recherche de plus. Et de toujours mieux.

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